REFLEXION. « Les raisons pour lesquelles le Maroc avait accepté le 20 février… et pourquoi la Génération Z 212 semble également être écartée »

Écoute, laisse-moi te raconter comment un mouvement populaire a émergé des cendres d’une revendication profonde pour la démocratie et la liberté d’expression au Maroc. En 2011, le Mouvement du 20 février s’est enraciné dans le contexte des Printemps arabes. Ce mouvement a été marqué par des manifestations qui ont rassemblé des jeunes, des étudiants et des citoyens de toutes horizons, exigeant des réformes politiques et sociales. Le Maroc, au carrefour de l’Afrique et de l’Europe, a vu ses citoyens s’élever contre un système jugé souvent statique, se heurtant à des dynamiques d’opposition qui restent encore visibles aujourd’hui. Pourtant, la question récurrente reste : pourquoi la Génération Z, qui émerge aujourd’hui avec ses propres attentes, semble-t-elle à présent écartée de cette même dynamique de changement ?

Le Mouvement du 20 février : Un souffle d’espoir et de changement

Le Mouvement du 20 février a été un moment charnière pour la société marocaine. Les jeunes, encouragés par le vent de changement social qui soufflait de la Tunisie et de l’Égypte, ont finalement trouvé leur voix. Dans un pays où la génération précédente a connu des années de silence, le besoin de s’unir pour une cause commune est devenu vital. Les revendications portaient sur plusieurs aspects essentiels :

• ✨ Plus de transparence dans la gouvernance
• 📊 Des réformes économiques significatives
• 🤝 Le droit à la liberté d’expression sans censure

Mais qu’est-ce qui a réellement poussé les Marocains à se rassembler sous cette bannière ? En réalité, un mélange complexe de frustration face à des promesses non tenues et d’un désir ardent de réforme était à l’origine de cette mobilisation.

D’ailleurs, j’ai découvert que ce mouvement a réussi à créer un espace pour le dialogue, mais il a aussi provoqué des réactions diverses de la part du Makhzen, souvent perçu comme conservateur et ne souhaitant pas laisser éclipser son pouvoir. Les résultats, au fil des années, ont produit un certain apaisement, cependant, ce calme apparent n’a pas été sans conséquences.

Une promesse de changement ?

En dépit des concessions faites par le gouvernement après la vague de manifestations, telles qu’une nouvelle constitution, beaucoup estiment que ces efforts n’ont été que des tremplins pour maintenir le statu quo. La répression des voix dissidentes et le manque d’engagement réel des institutions envers les jeunes ont créé un sentiment de déception. Une enquête récente a révélé que près de 60% des jeunes adultes au Maroc se sentent exclus des décisions politiques. Ceci soulève des interrogations profondes sur l’avenir de l’engagement citoyen chez cette tranche d’âge.

La Génération Z : Un nouveau défi

En 2025, alors que le Mouvement du 20 février commémore une décennie, la Génération Z du Maroc émergente se confronte à des défis différents. Ces jeunes, nés entre 1997 et 2012, ont grandi avec un accès inébranlable à l’information. Ils sont en quête d’identités et d’appartenance au sein d’un modèle démocratique qui, pour l’instant, n’a pas su les inclure véritablement. D’ailleurs, on parle souvent de leur volonté de réformes systémiques, mais qu’en est-il réellement ?

• 💻 Technologie : Utilisation des réseaux sociaux pour revendiquer leurs droits
• 🌍 Globalisation : Influences extérieures redéfinissant leurs attentes
• 🤖 Innovations : Un usage accru des technologies et de l’innovation sociale

En effet, cette génération est appelée à devenir le moteur de la société marocaine, mais elle sembler modifier ses méthodes de participation. Il ne suffit plus de crier dans les rues, il s’agit désormais de revendiquer leur espace à la table du pouvoir.

Un système qui peine à écouter

Ce qui frappe dans l’attitude actuelle des jeunes Marocains, c’est leur perception d’une exclusion politique persistante. Les mécanismes de participation démocratique ne répondent pas à leurs attentes; pourtant, leurs voix ne résonnent souvent pas dans les circuits décisionnels. Selon une étude récente, plus de 70% des jeunes jugent que les politiques actuelles ne les prennent pas en compte. Ce chiffre est révélateur d’une frustration croissante qui pourrait avoir des répercussions sur leur avenir politique.

Les espoirs déchus et les nouveaux horizons

À l’aube de 2025, la prise de conscience d’un fossé générationnel est manifeste. Les jeunes s’interrogent sur le sens de l’action politique, craignant que leurs efforts ne soient qu’un simple cri dans un vide déconcertant. Nombre d’entre eux se tournent vers des alternatives, telles que le militantisme ou des projets sociaux émergents. Cela indique un besoin de réforme des structures existantes, afin de permettre un véritable épanouissement des aspirations de la jeunesse marocaine.

L’avenir des luttes sociales

Face à ces défis, une réponse adaptée est nécessaire. La Génération Z réclame une reconnaissance des efforts passés tout en adressant les erreurs historiques du pays. Entre nous, le secret c’est qu’il est temps de redynamiser le débat public et d’engager ces jeunes sur la base de leurs aspirations sociales. Cela nécessiterait non seulement des réformes structurelles, mais aussi une volonté politique réelle pour entamer un dialogue durable.

Questions fréquentes